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LA MÉTHODE BERNADETTE

Sœurs Bernadette & Laurent Bruel (Matière, 2008) – 167 pages – 150 X 210 mm – noir & blanc – 9782916383040

L’éditeur de cet ouvrage, qui se confond, avec son auteur, avait rédigé un argumentaire tellement bien tourné que nous le reproduisons tel quel ci-après, nous n’y ajouterons rien : Au début des années 1930, dans la petite ville industrielle de Thaon-Les-Vosges, un groupe de jeunes vierges, secrètement dédiées à l’Église catholique, au Christ – les « sœurs Bernadette » – conçoivent une méthode de catéchisme saisissante basée sur la technique du pochoir : le noir silhouette sur fond blanc. Ainsi commence « l’épopée Bernadette » : l’incroyable aventure d’une communauté de femmes, qui pendant 30 ans vont penser, s’exprimer, agir et se battre avec des images et des images. Car l’aventure est un combat. Le but est de lutter contre la dépravation artistique intellectuelle, morale, politique du monde moderne. L’objectif est de lutter d’image à image, de lutter avec les mêmes armes contre « l’art matérialiste, cubiste et communiste ». Dans le feu du XXe siècle, l’objectif est de contre-attaquer la modernité, rien de moins. Blanc contre noir, image contre image. « La silhouette comme méthode pédagogique donne une impression photographique maximale sur la rétine » : les sœurs Bernadette conçoivent des images au pochoir d’une efficacité singulière : découpées aux ciseaux ou au couteau. Des images nettes. 70 ans après leur conception, la maison d’édition Editions Matière a redécouvert ces centaines d’images et d’estampes et les a éditées en bande dessinée. L’extraordinaire force visuelle et narrative des pochoirs Bernadette est encore intacte aujourd’hui. A travers ce nouveau dispositif, la Méthode raconte sa propre histoire, dévoile l’histoire de son invention, dévoile ses enjeux, ses ambitions, son ascension et sa chute : l’interdit par l’Église catholique, ses vaines tentatives d’autocensure et enfin le long oubli jusqu’à la redécouverte d’aujourd’hui.

Né en 1970, Laurent Bruel vit à Paris. Il étudie le design industriel, puis l’histoire de l’art. En 2000, il fait partie de la bande qui fonde le Dojo cinéma, unité de production / réalisation / projection cinématographique qu’il contribue à animer durant sept ans. Il enseigne la prise de vue vidéo à Tokyo durant un an. En 2003, il fait partie de la bande qui fonde les Éditions Matière, dont il devient responsable éditorial.