
Emilio López-Menchero (La Lettre volée, 2024) – 246 X 317 mm – noir et blanc – 9782873176488
Dans cet album de bande dessinée, les phylactères, libérés de leur fonction et érigés au rang de personnages et de signes souverains, subissent toutes les métamorphoses et les altérations pour revisiter l’histoire de l’art moderne. Dans sa postface, Jan Baetens écrit : « cette théorie des bulles de l’artiste plasticien Emilio López-Menchero […] combine de manière simple et efficace – double gage d’efficacité – les techniques les plus radicales pour dynamiser les traits essentiels du langage de la bande dessinée. Ce faisant, le livre en accroît aussi le potentiel critique. La « Théorie » du titre ne signifie en rien quelque souhait de rester en marge de la pratique. Elle vise au contraire une façon de mieux construire des armes pour rebondir dans les débats et enjeux de tous les jours. Telle quête conduit l’auteur vers l’essence de son médium – qui n’est nullement l’horizon ultime du travail créateur mais le tremplin que se donne Emilio López-Menchero pour intervenir dans le monde plus large de l’art et, plus largement encore, de l’action sociale. L’essence en question est ce que le philosophe belge Henri Van Lier a nommé le « multicadre », terme aussi simple que juste, à mille lieues des idées que l’on continue à se faire sur la bande dessinée ».
Emilio López-Menchero, né en 1960 à Mol (Belgique), vit et travaille à Bruxelles. Architecte de formation, il poursuit sa formation à La Cambre au sein de l’atelier Espaces Urbains de Jean Glibert. Artiste plasticien multimédia pratiquant aussi bien la peinture que la performance, son travail artistique se réfère constamment à l’architecture et investit volontiers l’espace public. Depuis 1999, il enseigne au sein de l’option AA Art &Architecture de La Cambre-Horta.